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Le Blog de CCEU
Une équipe d’artistes et de chercheurs va travailler en résidences aux côtés des habitants de Rennes, Cluj et Tarragona en vue de réaliser un ouvrage, un film documentaire, un site Internet et une exposition sur les migrations et les conditions de développement d’un dialogue interculturel en Europe. CCEU est un projet de coopération culturelle européenne entre l’ARCS, TOPIK, L’âge de la Tortue (France), PATRIR et AltART (Roumanie) ainsi que Ariadna et la Fundacio Casal L’Amic (Espagne).Archives
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EXPOSITIONS DU PROJET CCEU
L’âge de la tortue & la bibliothèque municipale « Triangle » ont le plaisir de vous convier au vernissage de l’exposition
« Correspondances Citoyennes en Europe – Les migrations au cœur de la construction européenne », du 13 septembre au 1er Octobre 2011.
VERNISSAGE LE MARDI 20 SEPTEMBRE
à la Bibliothèque du Triangle, à 18h.
PROGRAMME /
18h : Rencontre avec Romain Louvel, plasticien, suivie d’un apéritif.
20h : Projection du reportage « Correspondances Citoyennes en Europe » réalisé par Nani Blasco, vidéaste.
Ce vernissage sera également l’occasion de vous présenter le livre et le DVD que nous venons d’éditer pour
conclure ce projet.L’âge de la tortue & la bibliothèque municipale « Triangle » ont le plaisir de vous convier au vernissage de l’exposition
« Correspondances Citoyennes en Europe – Les migrations au cœur de la construction européenne », du 13 septembre au 1er Octobre 2011.
Journal de Bord du coordinateur du projet pendant les résidences
Ce Carnet de résidence a été écrit avec l’idée de laisser des traces – aussi factuelles et légères soient-elles – de mon activité pendant les résidences des « Correspondances Citoyennes en Europe » à Cluj du 24 au 30 janvier 2011.
Jeudi 20 janvier : Rennes
Préparation du dossier CulturesFrance pour subvention 2011
RDV avec Paloma à l’Aire Libre pour la Déroute (recherche de coproducteur)
RDV aux Ateliers du Vent pour prépa de Conseil d’Administration
Modifier les salaires (à partir du 1er janvier)
Envoi à la traduction le texte « Intention du projet CCEU.doc » que je viens de terminer avec les corrections de nos amis relecteurs
Mail avec les traducteurs espagnols du cercle familial pour édition des Carnets de Pascal (ils ont tous dit oui) : Manuel Combes, Jacques Combes, Yvette L’Espagnol, Alain Corbel, Michel Divay et Jean-Pierre Sanchez.
Vendredi 21 janvier : Rennes
Finalisation du dossier CulturesFrance + envoi à la Ville de Rennes (échange téléphonique avec D.Eveillard)
Prépa de tous les docs à amener à Cluj et prépa des réunions avec Istvan et Ignasi
Suivi budgétaire CCEU bouclé
RDV avec Mehdi sur les réunions passées et à venir (journée Laïcité le 27/01)
Départ pour Lorient (décrochage expo, rencontre –avortée– avec les étudiants de l’UBS et Armelle Mabon, puis visite à Joseph Rio, discussion sur les textes, etc.)
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Publication des “Carnets de Correspondances / Cuaderno de Correspondancias”
Publication des “Carnets de Correspondances / Cuaderno de Correspondancias” de Pascal Nicolas – Le Strat.
Ce livre restitue, sous la forme d’un journal de terrain, une recherche sociologique réalisée dans le cadre du projet artistique Correspondances citoyennes en Europe − Les migrations au cœur de la construction européenne. L’auteur a partagé le travail en résidence des artistes : vidéaste, plasticien, écrivaine et comédienne, dessinateur et architecte, photographe. Cette recherche éclaire la conception et la conduite d’un projet à la fois transnational et transdisciplinaire. Elle expérimente et analyse les possibilités de coopération entre artistes et chercheurs en sciences sociales. Plusieurs problématiques sont étudiées dans l’ouvrage : les récits de vie et de migration, les processus artistiques à l’œuvre dans un quartier, la rencontre entre personnes, la gouvernance d’un projet multidimensionnel.
Un livre de Pascal Nicolas-Le Strat, édition bilingue, Fulenn 2011
Présentation publique le mercredi 22 juin à partir de 18h30 à l’atelier L’Oeil de chat, 1 rue Achille Bégé à Montpellier (Quartier Boutonnet).
Vous avez la possibilité d’acheter le livre en ligne auprès du site le-Commun.fr
Libraires, commandes possibles par mail: fulenn@orange.fr
Saint Jordi: des roses, des livres et des correspondances citoyennes…
Deuxième étape: la fête de la Saint Jordi.
Cette fête populaire célèbre la victoire de saint Georges sur le dragon. Les garçons doivent offrir une rose aux filles et les filles un livre au garçons…
La rambla de Tarragone se remplit de monde ce jour-là et l’association Ariadna, la fondation Casal l’Amic ainsi que L’âge de la tortue, ont présenté le projet “Correspondances Citoyennes en Europe” ainsi que la valise qui contient les productions des artistes et des chercheurs.
Retours en images sur l’exposition au Café Métropol à Tarragone
Nos collègues espagnols nous ont accueillis à bras ouvert durant cette semaine de restitutions dans la belle ville de Tarragone.
Première étape: l’exposition organisée au Café du Théâtre Métropol, du 20 avril au 7 mai.
Les productions du projet en ligne!
“Correspondances Citoyennes en Europe – les migrations au coeur de la construction européenne”
Les productions des artistes et des chercheurs sont en ligne sur le site web dédié au projet!!
www.correspondancescitoyennes.eu
Timpul trecâud, am început să mă întreb.
Timpul trecând, am început să mă întreb.
Timpul trecând, am început să mă întreb.
Timpul trecând, am început să caut în câmpurile de grâu.
În locurile fără apă.
În abis.
Și am găsit sămânța.
Și atunci au părut cum-ul și de ce-ul.
Și nu știu-ul și nu vreau să povestesc.
Și mă agasează și nu-ți înțeleg intențiile.
Și nu am ezitat.
Am continuat să caut.
Voi continua să te caut, rădăcină.
Și în căutarea mea, un cuib.
Și o moarte.
Un câmp de maci și mirosul safranului aurit.
Și în căutarea mea, un fir.
Și o familie.
Procesiunea tăcerii care umblă de demult.
Și în fiecare distanță, un strigăt.
Și în fiecare strigăt, un suflu.
Și înconjurată de pământ,
Mă instalez în acest ghiveci.
Dansându-mă pe ritmul ce inventez.
Un cântec anonim ce-și continuă povestea.
Și nu-mi inventez nimic.
Privesc, căutând pământul.
Privesc, căutând pământul.
Privesc, căutând pământul, o mare-ndepărtată ce m-ar recunoaște.
Primindu-mă în brațele ei.
Visez.
Că mă primește.
Plâng naufragiatul neînțeles de mine.
Și mă epuizez.
Nu-mi înțelegi limba.
Și mă epuizez.
O oboseală vecină ce ne leagă.
Supraviețuiesc în visul meu.
Ce mi-e propriu mie.
În fereastră, un zid.
Aș vrea să văd treziri.
Perdeaua grie ce dizolvă totul.
Și în măruntaiele mele, aș înfrunta granițele uitării.
Speranța drumurilor fără piedici.
Pași ușurați.
Hârtii fără foarfeci.
Înaintez atenuându-mă, fără să mă ascund.
Ei zic despre mine că eu nu sunt străină.
Ei zic despre mine că eu nu sunt străină.
Că sunt din apă și din frig, din pădure și din râuri.
Ei zic că eu nu fug de-a lungul culoarelor fără sfârșit,
Că eu mănânc, beau, mă bucur, cânt și râd.
Ei spun depre mine că eu zic și ei zic,
Că nu am nimic a zice.
Că ei nu zic.
Fără dramă nu pot fi străină,
Aș fi doar o călătoare.
Mirosul drumurilor îndepărtate, pașilor de briză gelifiată.
Cu pașaport de amprentă umană, de saliva oamenilor de odată.
Și dintotdeauna.
De nesfârșite du-te-vino, când vreau eu.
Când eu am chef.
De mii de crepusculuri în absența lor, căutând…
Oare ei i-au văzut?
Ei zic că eu nu sunt departe, că totul e apropiat ca și sărutul.
Că eu nu mor.
Că sunt căpitanul vânturilor dominante,
Cârmă ce mângâi, însetată de stele.
În marea amantă ce mă leagănă, șoptindu-mi o limbă vecină.
Carnet de résidence 7 Cluj-Napoca : vendredi 28 janvier 2011
Ce matin, avec Fanny, nous débutons une journée-terrain consacrée à la préparation du Passeport. Nous souhaitons rencontrer un étudiant étranger. La population étudiante est importante à Cluj et le nombre d’étudiants étrangers l’est également. Remus nous a présenté la recherche qu’il conduit auprès de cette population spécifique. Continue reading
Revue « A » – invité spécial
Qui est l’invité spécial ?
Carnet de résidence 6 Cluj-Napoca : Hors pagination
J’ai redécouvert à Cluj l’ambiance enfumée des cafés ; je la redécouvre plutôt avec plaisir alors que je n’ai jamais personnellement fumé. Cette odeur est inséparable de mes souvenirs de fac. Continue reading
Femeile din Cluj
J’ai rencontré Nicoleta, une étudiante en anthropologie. Elle vient d’un petit village au bord de la frontière avec l’Ukraine. Elle est venue habiter à Cluj pour les études. Elle termine l’équivalent d’une thèse sur les médecines alternatives de certaines régions rurales de Roumanie. Elle jure qu’elle ne retournera jamais vivre dans son village, non pas qu’elle n’ait plus de liens avec sa famille, mais parce qu’ici elle peut être elle-même. Elle porte les cheveux courts et parle avec douceur. Elle ne croit pas en Dieu mais pratique les rituels traditionnels de l’année avec sa famille. Elle ne sait pas encore ce qu’elle va exercer comme métier mais elle sait ce qu’elle ne veut pas faire!
Maria est une grand mère Roms qui habite à Pata Rat. Elle a grandi dans un orphelinat non loin de Cluj. On l’a forcée à apprendre le russe lorsqu’elle était petite mais maintenant ça ne fait rien, elle le parle quand même. Elle a toujours un briquet rouge « king size » dans sa poche, pour les cigarettes des autres et les cierges de l’église. Pour la rencontrer il faut plutôt venir avant 17h car elle est à l’église dès la tombée de la nuit.
Laura est notre traductrice. Elle passe ses examens en même temps qu’elle travaille avec notre équipe. Elle est actuellement en master de psychothérapie, son deuxième master. Elle parle sept langues, certaines qu’elle a apprises à l’école, d’autres en regardant les télénovellas, et d’autres en étant à l’étranger. Elle m’explique que sous Ceausescu, le corps de la femme appartenait à l’Etat. La femme avait des taches réparties en quatre domaines:
- La reproduction: l’État encourage les femmes à être « productives ».
- L’administration de la famille: comptable, ménagère.
- L’éducation des enfants: religieuse, vie en société.
- La production des ressources, au même titre que les hommes.
Je me demande ce qui pouvait bien rester à faire aux hommes? Laura m’explique que l’État communiste encourage les femmes à prendre un rôle dans la société. Il a pu dans un certain sens, et en terme de production, les considérer comme égales à l’homme. Mais il leur fallait quand même accomplir les taches inhérentes au sexe: la famille. Ainsi le labeur de l’homme est volontaire et valorisé et celui de la femme reste un devoir naturel.
Andréea est absolument athée. Pour elle ce n’est qu’un chemin comme un autre pour comprendre la vie. Elle est étudiante en sociologie et travaille sur un café populaire de l’ère Ceausescu, qui semblerait-il était un espace de relative liberté de parole, et où pouvait se côtoyer membres de la Securitat et prolétaires…. une zone d’autonomie dont les murs existent encore Strada Universitatii. Elle vit depuis près de 10 ans avec son compagnon. Ses parents n’ont pas tout de suite compris qu’elle parte vivre avec lui à Cluj pour les études. Ils n’ont rien contre le fait que leur fille fasse des études, c’est au contraire une fierté en Roumanie, mais vivre avec un homme! Heureusement ils partagent leur logements avec d’autres étudiants, ainsi les parents sont rassurés…
Cosmina travaille dans une entreprise de softwares qui réalise les dernières applications pour les I-Phones. Elle pratique la religion orthodoxe depuis toujours et va à la messe tous les dimanches car c’est comme prendre des forces pour recommencer la semaine. La femme de Cosmina est une femme-lumière. La femme est forte car elle peut supporter beaucoup d’épreuves. Elle donne la joie autour d’elle. Cosmina me parle du mariage chez les orthodoxes. Parmi les petites choses symboliques, le test de la mamaliga. Si vous réussissez à faire une bonne mamaliga alors vous êtes bonne à marier! Elle rigole en me racontant qu’elle s’est rendue compte un jour qu’elle ne savait absolument pas faire de la mamaliga!
Carnet de résidence 5 Cluj-Napoca : sans date
Dans mon dernier billet, j’écrivais que les Correspondances citoyennes en Europe était un projet dont nous avions largement exploré les potentialités. Il en va de même pour ce Carnet de résidence. Je vais encore livrer quelques paragraphes d’ici la fin de la résidence mais j’ai décidé d’en interrompre le rythme journalier ; Continue reading